Il était une fois....
Qui ne rêve pas ? | ![]() |
Dans l'ancienne Seine et Oise, à Evecquemont petit village accroché à la falaise scrutant la Seine, le 11 novembre 1926 à 12 heures 30, se disloque le pieux cortège commémorant la fin de la Grande Guerre. J'arrive ! Mes 4 kgs braillards envahissent la chambrette parentale. "Ce sera Henry, comme son grand-père volé par Verdun." | ![]() |
![]() | Mon enfance baigne dans le simple bonheur de la campagne où tout est à l'échelle de l'individu, où règne la famille-tribu solidaire avec comme divinités principales, le Père Noël et ses offices, les fêtes populaires rabelaisiennes. En décembre 1935, à l'âge de 9 ans, avec ma famille j'arrive à Maule rue Quincampoix. Depuis trois quarts de siècle, j'arpente donc le vieux pays maulois. Jamais je n'oublierai la chaleureuse école primaire d'avant-guerre qui m'insuffle l'avidité d'apprendre, d'apprendre encore et sans cesse, ainsi que d'incontournables valeurs morales et civiques. |
Autodidacte forcené, mes universités à partir de mon quatorzième hiver, c’est l’apprentissage de la Vie, dans la vie réelle, trente six métiers, trente six richesses : manœuvre en usine, ouvrier de ferme, bûcheron, garçon boucher, aide-maçon, monteur de lignes à haute tension, figurant de cinéma, charbonnier, employé de bureau, pigiste dans la presse régionale, etc ! | ![]() |
Et puis, c’est l’accession à d’importantes responsabilités dans les Villes Nouvelles. Appliquant les leçons de mes grand-mères et de mon père, j’interprète « les enfants du laboureur » : faire son travail le mieux possible et ensuite revendiquer. Les devoirs et, après, les droits. Ainsi, je cotise pour la retraite pendant 46 ans 11 mois et 15 jours ! Serais-je un scandaleux privilégié, comme je l’ai entendu, à la télévision, éructer par de pitoyables personnages « modernes » ? Non, mes 83 novembre ne doivent rien à personne. Bien au contraire, j’aide …
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